Joe Biden a pour la première fois fait usage lundi de son droit de veto présidentiel, repoussant une loi portée par l’opposition républicaine limitant les investissements responsables dans les fonds de pension. Les républicains avaient réussi à adopter cette loi grâce à leur très mince majorité à la Chambre des représentants. Le texte avait également été adopté au Sénat , pourtant contrôlé par les démocrates, grâce au ralliement de deux sénateurs du parti présidentiel et à l’absence de trois autres lors du vote.
Le républicain Andy Barr, auteur de la loi, avait estimé que la mesure prise pour cible « politisait les fonds de pension des Américains et mettait leurs retraites en danger ». La Maison-Blanche avait immédiatement indiqué que Joe Biden y opposerait son veto.
Les républicains dénonçaient une posture idéologique
Le président américain a déclaré dans un communiqué que le texte, qui rejette la prise en compte des critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance – surnommés « ESG » – dans les décisions financières, menaçait « l’épargne pour les retraites en rendant illégale la prise en compte des facteurs de risque ». Avec cette loi ciblant une mesure mise en place par le ministère américain du Travail en janvier, qui facilite ce type d’investissements dans les fonds de pension, les républicains dénonçaient une posture idéologique. « Celui qui gère votre pension devrait être en mesure de protéger votre épargne gagnée à la sueur de votre front, que cela plaise à Marjorie Taylor Greene ou non », a lancé Joe Biden en allusion à une élue de l’aile la plus dure de la droite américaine.
Ce texte rejeté ce lundi avait aussi été largement critiqué par les organisations environnementales. « Empêcher les gens de prendre en compte les risques financiers liés au changement climatique, dont ils sentent déjà les effets, ne servira qu’à porter atteinte à leur épargne », avait dénoncé l’une d’elles, le Sierra Club.
Avec 20minutes