L’artiste de reggae guinéen, Elie Kamano, est libre, et ses trois compagnons aussi. Elie Kamano avait été interpellé lundi 17 juillet par la police, avec trois de ses proches, lors d’une manifestation interdite de l’opposition, à Conakry, et placé en garde à vue à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Après une longue nuit passée sur un banc, du lundi 17 au mardi 18 juillet, les quatre interpelés ont été interrogés, notamment l’artiste guinéen Elie Kamano sur ses intentions, ses activités, ses réseaux et sur les financiers de son mouvement, intitulé La jeunesse s’organise pour son avenir.
Après cet interrogatoire, les quatre détenus ont été déférés au tribunal de première instance de Mafanco, dans la proche banlieue de Conakry, où ils ont été entendus pendant quelques minutes par Lansana Cissé, le substitut du procureur. Celui-ci leur a signifié leur inculpation pour « attroupement interdit sur la voie publique ».
Pour la paix sociale en Guinée
Immédiatement, ils ont été conduits à la prison civile de Conakry, sous bonne escorte policière. Et, selon nos informations, des coups de téléphone en provenance d’un proche conseiller du Palais présidentiel et du département de la Justice ont permis aux prisonniers d’être extraits de la prison, après moins d’une heure d’incarcération, pour être à nouveau conduit devant le même procureur Cissé.
Après quelques échanges, en l’absence, cette fois, de leur avocat, le procureur leur a conseillé, selon l’artiste, une attitude d’apaisement pour la paix sociale en Guinée. Au bout de quelques minutes, le magistrat leur a annoncé leur libération. Interrogé, l’artiste a expliqué : « Je ne sais pas s’il y aura procès ou pas. Pour le moment, je savoure ma liberté qui n’a pas de prix. »
rfi