Les questions restent nombreuses après l’assassinat, lundi soir, de l’étudiante italienne de 29 ans. L’auteur court toujours. Il s’agirait d’une connaissance de la victime. La police genevoise est en tout cas sur les traces d’un homme connu de ses services, un binational sénégalais et italien.
Pour l’heure, l’hypothèse de l’agression commise par un ex ou actuel petit ami surprend une proche de la famille de la victime. Jointe par téléphone en Italie, elle ne connaissait pas « d’histoire » qui aurait pu laisser penser à une menace.
Toutefois, des voisins de la doctorante, résidant à l’avenue de la Croisette, se rappellent d’un fait marquant. « Un soir de l’an passé, nous sommes rentrés vers 1 h du matin. À notre arrivée, l’étudiante est alors sortie de chez elle en pleurs. Elle était blanche, arrivait à peine à parler. Elle nous a demandé de l’aide parce qu’un homme venait de s’enfuir après avoir sonné avec insistance chez elle. On lui avait proposé de venir chez nous, mais elle avait refusé. Elle avait appelé une amie de sa mère, venue la chercher en pleine nuit. » Qui était cet homme ? La jeune Italienne ne leur avait rien dit. La mort tragique de la victime a-t-elle un lien avec ce harceleur ?
La triste nouvelle a été annoncée à la famille par les carabiniers, dans les Pouilles. C’est là que se trouvaient les parents de la défunte au moment du drame.
Originaires du sud de l’Italie, ces derniers vivent toutefois à La Loggia, une commune de 8000 habitants dans les environs de Turin, depuis une vingtaine d’années.
Quant aux médias italiens, ils se sont massivement emparés de ce fait divers. Les principaux ont dépêché des journalistes à Genève. Une équipe de télévision s’est installée hier devant l’Hôpital cantonal. Sur les sites d’information transalpins, de nombreux proches de la victime témoignent. Ils disent à quel point elle était une jeune fille « exquise », « solaire » et « honnête ». Ils racontent le parcours de cette étudiante appliquée. Installée depuis plus de deux ans à Genève, la jeune femme a vécu des premiers mois difficiles avant de s’acclimater, lit-on. Depuis, elle appréciait son travail au sein du laboratoire où elle finalisait un doctorat. Son avenir, elle le rêvait chez elle, en Italie, après avoir obtenu son diplôme.
Mercredi, devant le numéro 22 de l’avenue de la Croisette, où elle a été violemment attaquée à la barre de fer, de nombreux passants s’attardaient. Certains ont déposé quelques fleurs accompagnées d’un mot : « Des pensées pour cette jeune femme. »
Seneweb