La signature lundi 3 octobre, à Tripoli, d’un mémorandum entre la Libye et la Turquie pour la prospection d’hydrocarbures en Méditerranée orientale a provoqué un torrent de réactions mécontentes en Libye comme au niveau régional.
La majorité des responsables politiques à l’ouest libyen n’étaient pas favorables à la signature de cet accord, dont le contenu reste ambigu et inconnu de ces responsables.
Dimanche dernier, le ministre du Pétrole dans le gouvernement Dbeibah, réticent à cet accord, a été écarté et Dbeibah a chargé le ministère de l’économie de gérer également le ministère du Pétrole.
Suite à cela, des réactions ont commencé à fuser de partout. Selon RFI, le Conseil présidentiel a considéré que « la signature des accords nécessite des discussions préalables » avec lui, sinon ils ne seront pas appliqués.
Dans un communiqué, les deux tiers des membres du Haut Conseil de l’État ont dénoncé « l’opportunisme politique de la Turquie ». Ils ont mis en garde contre l’effet négatif de cet accord sur la situation politique intérieure et sur les rapports avec les pays voisins.
Le gouvernement parallèle dirigé par Fathi Bachahgha a à son tour refusé l’accord, jugeant que le gouvernement Dbeiabh continue de « violer le pouvoir ».
Le Caire et Athènes dans un communiqué commun ont également affirmé que le gouvernement Dbeibah étant caduc « n’a pas le droit de signer des mémorandums avec un pays tiers ». Quant à l’UE, elle a appelé à « éviter les gestes qui pourraient menacer la paix régionale ».
Autant de positions qui, selon Ankara, n’ont aucune importance.