Le Hezbollah a indiqué lundi avoir bombardé deux casernes israéliennes, en réponse à la mort de trois de ses membres par des bombardements israéliens dans le sud du Liban, sur fond de craintes d’escalade.
Les Etats-Unis ont averti dans la soirée le mouvement chiite libanais de ne pas ouvrir un deuxième front contre Israël, après celui ouvert par le Hamas palestinien depuis la bande de Gaza.
« Nous sommes profondément inquiets que le Hezbollah ne prenne la mauvaise décision et n’ouvre un deuxième front dans ce conflit », a déclaré à Washington un haut responsable de défense américain.
Le Hezbollah, bête noire d’Israël, a annoncé dans des communiqués distincts la mort de trois de ses membres, qualifiés par le groupe de « martyrs suite à l’agression sioniste dans le sud du Liban lundi après-midi ». Il a indiqué plus tard avoir bombardé deux casernes israéliennes, en utilisant « des missiles guidés et des obus de mortier qui ont atteint directement » leurs cibles.
Le Hezbollah a qualifié son attaque de « première réponse » à la mort de ses membres. Plus tôt dans la journée, « Les Brigades al-Qods », la branche militaire du Jihad islamique palestinien, qui affirme épauler le Hamas dans son offensive inédite contre Israël, a revendiqué une opération d’infiltration en territoire israélien depuis le Liban. L’opération s’inscrit « dans le cadre de la bataille du déluge d’Al-Aqsa », a ajouté le Jihad islamique dans un communiqué.
Pour sa part, l’armée israélienne a indiqué que « des soldats de Tsahal ont tué plusieurs suspects armés qui s’étaient infiltrés sur le territoire israélien depuis le territoire libanais ». Elle a déclaré qu’elle continuait de « ratisser la zone », qui avait été la cible de frappes aériennes et d’artillerie.
Un tir de mortier israélien aux abords du village frontalier de Rmeich a « légèrement blessé » un officier libanais, a indiqué lundi l’armée libanaise dans un communiqué.
Plus de 800 personnes ont été tuées côté israélien et 687 dans la bande de Gaza depuis l’attaque surprise du Hamas, baptisée « déluge d’Al-Aqsa », selon des bilans des deux parties. Le Hezbollah, allié du Hamas et du Jihad islamique, a nié toute implication dans l’opération d’infiltration.
Avec Lorientlejour