La clôture du Sommet des deux rives, organisé ce lundi 24 juin 2019 à Marseille, a fourni à Emmanuel Macron l’occasion d’un déplacement dans cette ville qu’il apprécie tout particulièrement. Le chef de l’État est arrivé dès dimanche soir sur place pour un dîner « privé » mais pas sans intérêt politique.

Jusqu’à la dernière minute, l’Élysée a fait planer l’incertitude sur le moment de l’arrivée d’Emmanuel Macron à Marseille : dimanche soir ou lundi matin pour la clôture du Sommet des deux rives sur la Méditerranée.
Finalement, c’est bien dimanche que le président de la République est arrivé dans la cité phocéenne. Officiellement pour un « dîner privé » avec une vingtaine d’acteurs économiques, sociaux et culturels de Marseille.
Rien de formel donc, mais un bon moyen pour le président de prendre la température dans une ville qui sera l’une de celles où le score du parti présidentiel sera scruté avec attention lors les municipales dans moins d’un an.
Une ville où son épouse Brigitte s’était elle aussi rendue récemment et avait rencontré notamment Jean-Claude Gaudin, maire Les Républicains de la ville, ce qui avait provoqué quelques remous chez les représentants locaux de La République en marche. Ces derniers craignaient d’y voir un signe avant-coureur d’une volonté d’alliance pour les municipales.
Visite à Pôle emploi
La matinée de ce lundi a également été teintée de politique. Emmanuel Macron s’est rendu dans un centre Pôle emploi dans les quartiers Nord de Marseille, sur les terres de la socialiste Samia Ghali. Une visite encore une fois très discrète, hors presse, qui n’a pas été annoncée pour, dit-on à l’Elysée, permettre au président de faire une « immersion » et d’échanger librement avec les bénéficiaires et les agents de pôle emploi.
Peut-être aussi pour éviter que ce déplacement ne soit perturbé. Depuis la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron est en effet devenu plus discret et s’expose moins. Il cherche aussi à donner l’image d’un président à l’écoute de la vraie réalité des Français.
Sur deux fronts
Le président de la République concilie ainsi deux agendas à Marseille. L’agenda international – il va réaffirmer l’intérêt de la France pour la coopération méditerranéenne – et l’agenda politique, tout entier tourné désormais vers les municipales de 2020.
rfi