Mohamed Ould Matali, personnage influent dans le Nord, a été nommé en début de semaine Conseiller spécial du président du CNT, cette instance qui joue le rôle de législateur, le temps de la transition au Mali, après le coup d’État du mois d’août dernier.
Or, Mohamed Ould Matali est sous le coup de sanctions de l’ONU, en raison de ses liens supposés avec la criminalité organisée dans le nord du Mali, ce qu’il a toujours démenti.
Parmi les sept conseillers spéciaux récemment nommés par le président du Conseil national de transition, qui est l’organe législatif, un nom est particulièrement connu, celui de Mohamed Ould Matali. C’est un ancien député de l’ex-parti au pouvoir. Il est également un homme influent dans le nord du Mali. Originaire de la région de Gao, il s’apprête, d’ailleurs, à y organiser une importante réunion communautaire.
Mais Ould Matali fait également l’objet, depuis 2019, de sanctions de l’ONU, qui lui reproche son implication, via des intérêts financiers, dans les trafics illicites. L’intéressé a formellement démenti ces accusations, en martelant notamment qu’il n’a jamais été impliqué dans des trafics de drogue. En tout cas, selon l’entourage du colonel Malick Diaw, président du CNT, Ould Matali, « est un patriote qui mérite d’être conseiller spécial pour travailler pour le Mali ».
Avec son titre de conseiller spécial, l’homme qui est également influent au sein de la plateforme armée qui soutient l’État, a droit à un passeport diplomatique. Mais il aura probablement du mal à voyager, outre le gel de ses avoirs, les sanctions onusiennes prévoient l’interdiction de voyager par des vols réguliers.
rfi