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Pour le dernier vendredi avant les élections présidentielles algériennes, une foule exceptionnelle s’est réunie à Alger ce 6 décembre. Les Algériens continuent de rejeter massiment ce scrutin, ne voulant plus du « système politique » au pouvoir depuis l’indépendance en 1962.
La foule était très importante ce vendredi 6 décembre dans les rues d’Alger, mais surtout, elle était déterminée. Comme chaque semaine on voit ces enfants, endormis dans les bras de leurs parents ou dans les poussettes, on voit des personnes en fauteuil roulants, des personnes âgées, et beaucoup de jeunes qui sortent manifester.
Aujourd’hui, des pancartes disaient : « Pas de vote », d’autres demandaient un état civil. Comme depuis plusieurs mois, les manifestants demandent le départ du chef d’état-major mais aussi le changement de système politique. Le cortège chantait par exemple que l’arrêt du vote était un devoir national, mais aussi qu’il n’y aurait pas de marche arrière.
Cette semaine, le responsable de l’autorité d’organisation des élections a affirmé à la télévision que les cortèges pro-vote étaient plus importants que ceux qui y étaient opposés, c’est une affirmation erronée, et la mobilisation de cette semaine le confirme.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’Algériens qui iront voter, mais cela montre que les autorités vont devoir faire avec une partie de la population qui compte contester à la fois le scrutin et ses résultats.