Au Maroc, la police a arrêté plusieurs personnes dans les rangs du parti islamiste PJD. Des membres des jeunesses du parti sont accusés d’apologie du terrorisme pour avoir célébré sur les réseaux sociaux l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie le 19 décembre dernier à Ankara.
Au total, 5 jeunes militants du PJD ont été arrêtés en deux jours. Ainsi selon le quotidien Akhbar el Youm qu’une sixième personne présentée comme proche du parti. Les autorités ont donc mis leurs menaces à exécution. Le 22 décembre, les ministères de la Justice et de l’Intérieur avaient en effet annoncé l’ouverture d’une enquête. Alors que circulaient sur les réseaux sociaux, des messages jugés complaisants vis-à-vis du geste de ce jeune policer turc auteur de l’assassinat de l’ambassadeur russe.
Parmi les personnes interpellées : Ahmed Chtibat, responsable de la section jeunesse du PJD dans la ville de Tanger. Depuis des membres du partis se mobilisent pour demander sa libération. Ils ont même créé un hashtag, « nous sommes tous Ahmed Chtibat ». L’affaire provoque en réalité, un certain malaise au sein du parti.
Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement et secrétaire général du PJD n’a pas fait de déclaration officielle sur le sujet. Il ne s’est donc pas ouvertement désolidarisé de ses militants. Le président de la section jeunesse, lui parle d’arrestation « sélective » sur sa page Facebook et c’est l’avocat du parti qui va assurer la défense des personnes interpellées. Au Maroc, l’apologie d’acte de terrorisme est passible de 2 à 6 ans de prison.
rfi