Après le pétrole (projet d’exploitation du pétrole, de raffinerie et d’oléoduc bouclés récemment avec les compagnies pétrolière), Yoweri Museveni s’intéresse aux minéraux et souhaite faire du secteur «artisanal» des minerais, une activité moderne et industrielle de l’économie ougandaise.
Il l’a expliqué cette semaine à Kampala lors d’une conférence en présence de spécialistes du secteur venus de Namibie, du Nigeria, du Congo, etc mais aussi différents partenaires internationaux UA, UE, UNDP…. L’industrie minière représente aujourd’hui moins de 1% du Produit intérieur brut de l’Ouganda, une anomalie selon le président Museveni.
Yoweri Museveni a comparé la terre ougandaise au Katanga congolais : un sous-sol riche, de nombreuses matières premières, or, cuivre, cobalt, étain, etc. qu’il faut explorer et exploiter, mais sous certaines conditions. « Si cette pièce est remplie de personnes qui souhaitent travailler avec nous, vous êtes plus que les bienvenus, a assuré le président ougandais. Mais nous souhaitons de la valeur ajoutée, parce que l’exportation de minéraux bruts c’est du colonialisme. De quel colonialisme parle-t-on ? Prendre des produits bruts, les transformer à l’étranger et ensuite les ramener à des prix très élevés. Nous ne voulons pas être dans ce type de relation car nous souhaitons une réelle valeur ajoutée ».
L’Etat ougandais est bien dans une dynamique d’ouverture aux investisseurs, assure Paul Sherwen, secrétaire général de la Chambre ougandaise des Mines et du Pétrole. « Il fait tout ce qu’il peut pour créer un lieu pour de [bons] investissement[s]. Il a parlé des textes qu’il a abolis, surtout le texte sur l’exploration. Si vous voulez venir explorer vous pouvez emmener ici les matériaux sans la TVA. Mais aussi, il ne faut pas qu’on prenne le cuivre : ce n’est pas la peine de l’envoyer à l’extérieur pour le ramener ici parce qu’on est 1 500 kilomètres de la mer ».
Comme pour le pétrole, Yoweri Museveni souhaite transformer la matière première sur son territoire.
rfi