Thursday, February 13, 2025
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Piroguier à Madagascar: un métier difficile malgré l’azur des eaux

Dans le sud de Madagascar, dans la région de Tuléar, habitent les Vezo, l’une des dernières ethnies nomades du pays. Ce peuple vit essentiellement des revenus de la pêche, de la mer, en général.

Au large d’Ambola, un petit village perdu entre les dunes et les épineux, RFI a rencontré monsieur Joseph. Il passe sa vie en mer. Quand il ne pêche pas, il est piroguier, comme son père et son grand-père avant lui : il achemine marchandises et personnes sur son bateau.

Tous les jours dès 4h du matin, Monsieur Joseph met à l’eau sa pirogue colorée à balancier. Longue de 9m, équipée de deux voiles, elle possède surtout un moteur, qui fait la fierté de son propriétaire … et lui assure des courses à meilleur tarif. « Moi je suis Vézo. Je vis de la mer. Ça fait 13 ans que je suis piroguier. L’ambiance est bonne. Mes clients, ce sont les collecteurs de poissons, de poulpes, de calamars, de langoustes. Je les conduits des villages des pêcheurs à Tuléar. »

Quand la saison le permet, monsieur Joseph transporte aussi des touristes. Il gagne alors mieux sa vie. Mais avec 7 enfants et les écolages [frais de scolarité NDLR] à payer, la vie est rude. Aussi, il refuse que ses fils soient piroguiers à leur tour. « Oh non ! Docteur, police, gendarme, fonctionnaire, tout sauf travailler sur la mer. Piroguier, c’est difficile : on n’a pas de client tous les jours. »

A l’image de Joseph, de plus en plus, les habitudes du peuple Vezo sont en train de changer. Moins nomades, plus sédentaires, ils tentent aujourd’hui de se diversifier : la pêche traditionnelle étant trop concurrencée par la pêche industrielle dans le canal du Mozambique.

rfi

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