Une étude néo-zélandaise confirme les bénéfices pour la santé du vélo pour se rendre au travail. Les participants ayant utilisé ce mode de transport ont eu un risque plus faible de décès pendant la durée de l’étude.

Voilà qui devrait remotiver toutes celles et ceux qui ont pris la bonne résolution 2020 de se rendre au travail à vélo.
Une étude scientifique parue le 13 janvier dans l’International Journal of Epidemiology confirme les bénéfices pour la santé de la pratique quotidienne du vélo pour le trajet domicile-travail.
Le Dr Caroline Shaw, auteure principale de cette nouvelle étude néo-zélandaise, a ainsi déclaré que les participants se rendant à vélo au travail avaient vu leur risque de décès réduit de 13% durant la période de suivi par rapport aux autres participants, adeptes de la marche, de la voiture ou des transports en commun.
Pour parvenir à ce pourcentage, les chercheurs ont utilisé les données de la “New Zealand Census-Mortality Study”, recoupant le recensement de la population et les décès. Ils ont alors effectué un suivi pendant trois à cinq ans après les recensements de 1996, 2001 et 2006, et ont demandé aux participants de spécifier leur principal mode de déplacement pour leur trajet domicile-travail.
“Nous avons étudié 80% de la population en âge de travailler en Nouvelle-Zélande sur une période de 15 ans, donc c’est très représentatif”, a commenté le Dr Shaw, convaincue qu’il s’agit d’une des plus vastes études portant sur le lien entre le mode de déplacement domicile-travail et le risque de mortalité.
Quant aux risques d’accidents corporels liés à la pratique de la marche ou du vélo, le Dr Shaw précise qu’aucune augmentation des décès dus à de tels accidents n’ont été constatés, et ce “bien que le système de transport néo-zélandais au moment de ces études était fortement dominé par les voitures et que les routes n’autorisaient que rarement les piétons et les cyclistes”.
Pour autant, la chercheuse et son équipe ne recommandent pas de bouder la marche et les transports en commun, car ceux-ci ont également des bénéfices, respectivement pour la santé et pour l’environnement, bien que l’étude n’ait pas permis de les mettre en évidence.
Les auteurs estiment par ailleurs que cette étude appuie les politiques d’aménagements urbains visant à faire plus de place aux modes de transports actifs, dont fait partie le vélo. Car le manque de pistes cyclables et a fortiori la dangerosité du vélo en ville peuvent être des freins importants à l’adoption de ce mode de transport, même pour de courts trajets.