Thursday, November 14, 2024
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Séville, le roi de la Ligue Europa, remporte son sixième trophée en battant l’Inter Milan

Au terme d’un match animé et riche en occasions, Séville remporte la sixième Ligue Europa de son histoire en battant l’Inter (3-2). Coup pour coup, les deux équipes ont offert un superbe spectacle.

Séville dans l’histoire

Comme un symbole, tous les Andalous accouraient vers Ever Banega. Le titre à peine acquis – le sixième sur six finales disputées -, le Séville FC tout entier se réunissait autour d’un homme. Un homme dont c’était le dernier match avant de rejoindre l’Arabie Saoudite. Un homme qui n’est pas forcément le plus bankable, le plus blingbling. Mais bien celui à qui Julen Lopetegui doit, en partie, ce titre. Rien que sur ce match, Banega c’est 18 passes dans le dernier tiers, 7 récupérations, 7 duels remportés, 5 occasions créées et 2 dribbles réussis. Sans parler de son jeu sans ballon exquis inquantifiable, et de ses autres matches, où il était tout aussi déterminant. Sur ses 5 occasions créées, une seule a fait mouche : un coup franc millimétré pour Luuk de Jong au troisième poteau, dont la tête surprenait un Samir Handanovic pas assez bien placé pour la capter (2-1, 33e). Le but du break pour des Andalous qui avaient mal démarré après un but de Lukaku sur penalty, et qui auraient même pu se retrouver à dix. Diego Carlos profitait de la règle évitant la double peine sur le premier penalty (6e), puis d’une largesse arbitrale sur une main dans la surface, qui aurait sans doute dû lui couter un deuxième carton jaune (17e).

A partir de là, cette finale, partie sur un rythme fou, semblait tendre de plus en plus à une victoire espagnole. D’un coup de casque trois minutes après le deuxième but sévillan, Diego Godin maintenait le suspens. Mais l’Inter, pas aussi tranchante, sereine et meurtrière qu’à l’accoutumée, n’arrivait pas à exploiter pleinement les largesses de l’adversaire. Restait aux joueurs de Lopetegui d’exploiter les phases en transition et les coups de pied arrêtés, leur arme favorite. À l’entrée du dernier quart d’heure, Jesus Navas et Diego Carlos, bien aidés par Romelu Lukaku (voir plus bas) ficelaient l’affaire (3-2). Enfin, et histoire d’entériner les espoirs intéristes une bonne fois pour toute, Jules Koundé détournait sur sa ligne une déviation d’Alexis Sanchez, entré juste avant (82e). «Vous ne passerez pas», disait un célèbre mage blanc. «Vous ne gagnerez pas» a dit un autre mage, argentin cette fois, en parlant avec ses pieds. L’occasion de partir avec le sentiment du devoir accompli, en offrant une sixième Ligue Europa à Séville en six finales. Juste imbattable.

De Jong, la tête dure

Il fallait avoir le cuir épais pour essuyer les critiques à son égard toute la saison (6 buts en 35 matches de Championnat, pour un joueur acheté 12.5 millions d’euros). Il fallait aussi une grande confiance en soi et en ses qualités, pour se relever et saisir les maigres opportunités. Luuk de Jong l’a fait. Remplaçant durant les huitièmes, quarts et demi-finales, c’est lui qui qualifiait Séville en finale de la tête contre Manchester United. C’est encore lui qui, d’une certaine manière, a fait triompher pour une sixième fois le club andalou en C3. Elle a pris du temps pour être mis en exergue, sa qualité de tête. Mais ce vendredi, le ballon n’a cessé de le chercher, téléguidé par les pieds de Jesus Navas ou d’Ever Banega. L’Espagnol d’abord, adressait un centre parfait au premier poteau (1-1, 12e), avant que le Hollandais ne reprenne un coup franc de l’Argentin de la tête, afin de lober Samir Handanovic (2-1, 33e). Les Intéristes attendaient peut-être Ocampos ou Suso, mais c’est bien De Jong, qui est sorti de sa boîte pour leur asséner des coups de tête aussi surprenants que violents.

Lukaku, si cruel

Ce devait être lui, l’homme qui offrirait la coupe aux Nerazzurri. Mais ce vendredi, le destin a été mesquin avec le Belge. Raillé pour son absence dans les grands matches – malgré un doublé en demi-finale -, il avait parfaitement démarré sa finale. En mettant Diego Carlos dans sa poche sur une accélération, provoquant puis transformant un penalty (0-1, 6e). C’est même lui, si on fait attention aux détails, qui avait provoqué le coup franc amenant au deuxième but des Milanais. Mais c’est surtout lui qui déviait un retourné acrobatique de l’ancien Nantais dans ses propres buts (3-2, 74e). Elle partait bien certes, mais n’était pas cadrée. Et dire que neuf minutes plus tôt, il manquait son duel face au gardien sévillan pour donner l’avantage à l’Inter…

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