Au Tchad, le gouvernement a adopté jeudi 1er août seize mesures pour répondre à la crise économique que traverse le pays. Des coupes seront opérées dans les budgets de plusieurs ministères et institutions qui doivent renoncer à une partie de leurs indemnités. Ces mesures risquent de provoquer des remous sociaux, mais le pouvoir les estime nécessaires.
Parmi les mesures du Conseil des ministres, les agents de la fonction publique nommés par décret devront renoncer à 80 % de leurs indemnités. Les fonctionnaires des institutions doivent également renoncer à une partie de leurs indemnités qui reste à être fixée. Déjà, les députés ont concédé la moitié de leurs indemnités.
Toutes ces mesures annoncées dans le cadre du programme du gouvernement devraient permettre de répondre à la crise que traverse le pays. « Il faut faire des économiques, même dans la douleur », exhorte Mahamat Zen Bada, le secrétaire général du MPS, le parti au pouvoir.
« Ce sont des mesures difficiles »
« La situation économique et financière du pays exige de nous un sacrifice. Si nous voulons assurer la régularité des salaires, il va falloir prendre ces mesures-là », poursuit le politique. Et d’ajouter « Ce sont des mesures très difficiles ! C’est une pilule difficile à avaler parce que c’est très amer, mais mieux vaut avaler la pilule maintenant pour avoir la santé d’ici six mois, que de ne pas le faire et de se faire emporter dans six mois par ces situations. »
Des pilules amères que ni les syndicats ni l’opposition n’accepteront d’avaler. Ces mesures risquent d’être source de contestation et de grève dans les semaines à venir.
rfi