Friday, March 29, 2024
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Variole du singe : comment les Etats-Unis ont déjà affronté et vaincu une épidémie de monkeypox en 2003

Le virus de la variole du singe se diffuse dans le monde en cette fin de printemps 2022. Si 200 cas ont été recensés, sept se trouvent en France, dont un en Occitanie. À la différence de la pandémie de Covid-19, cette maladie n’est pas nouvelle. Plusieurs épidémies de “monkeypox” ont déjà eu lieu en Afrique, notamment au Nigéria et au Congo. Le virus s’est même déjà exporté outre-Atlantique, il y 19 ans de cela.

 

 

C’était aux Etats-Unis, en 2003. La variole du singe avait alors touché plusieurs Etats et des dizaines de personnes. Que s’était-il passé et comment s’est terminé cet épisode ?

Chiens de prairie et rats géants

À l’origine de l’épidémie, on trouve une cargaison de 800 petits mammifères venus du Ghana et importée au Texas. Dans le lot, deux rats géants africains, neuf loirs et trois écureuils à corde étaient infectés par le virus de la variole du singe, rapporte le CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Certains de ces rongeurs malades ont été acquis par un vendeur d’animaux de l’Illinois et placés tout près de chiens de prairie.

Ce qui devait arriver arriva : les chiens de prairie ont contracté la variole du singe avant d’être revendus chez des particuliers comme animaux de compagnie. L’épidémie était inévitable.

Un premier cas humain est recensé, puis un autre, jusqu’à atteindre 17 personnes vivant dans le Wisconsin. Très vite, les autorités sanitaires écartent la piste d’une attaque bioterroriste et se concentrent sur une zoonose. Les infectés ont tous entre 4 et 48 ans et après une dizaine de jours de fièvre, de frissons et de sueurs, des boutons, pustules et lésions apparaissent sur leur corps.

Le rapprochement avec les chiens de prairie est établi, mais trop tard… 47 personnes réparties dans six Etats (l’Illinois, l’Indiana, le Kansas, le Missouri, l’Ohio et le Wisconsin) sont à présent touchées ou suspectées de porter le virus monkeypox. C’est la première fois que la maladie se développe ailleurs qu’en Afrique. Dix personnes sont hospitalisées, les experts du CDC préconisent un traitement via un antiviral : le cidofovir. Une solution visiblement efficace puisque l’épidémie s’est rapidement arrêtée. Plus de peur que de mal.

Aux Etats-Unis, la variole du singe n’aura donc fait aucun mort. Le nombre de cas s’est rapidement stabilisé et la transmission du virus s’est arrêtée : “Aucun cas d’infection par le monkeypox n’a été attribué exclusivement à un contact de personne à personne”, souligne le CDC. Cette dernière précision rappelle la difficulté avec laquelle la variole du singe se diffuse entre êtres humains.

Des tests approfondis en laboratoires ainsi qu’un vaccin et des traitements contre la variole ont été déployés. Les personnes infectées se sont rétablies sans séquelle notable. Des vétérinaires ont également eu la responsabilité de surveiller les animaux infectés ou suspects.

 

Côté humain, des enquêtes ont été menées afin d’attester que plus personne n’était porteur de la maladie. “Les partenaires de la réponse ont émis un embargo immédiat et une interdiction sur l’importation, le transport interétatique, la vente et la libération dans l’environnement de certaines espèces de rongeurs, y compris les chiens de prairie”, conclut le CDC.

Si le monkeypox se met à circuler de façon incontrôlée en France, il est probable que l’on assiste au même scénario, celui de la progression d’une maladie inquiétante et désagréable mais rarement mortelle dans les pays occidentaux.

Avec la dépêche

 

 

 

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