Alors que l’Indonésie enregistre le nombre de mort le plus élevés d’Asie du Sud-Est, l’armée a été appelée en renfort pour faire respecter les mesures de confinement décrétée par le gouverneur de Jakarta.
Avec notre correspondante en Asie du Sud-Est, Gabrielle Maréchaux
C’est un scénario que l’Indonésie a repoussé jusqu’au point le plus critique. L’armée et la police patrouillent désormais dans les rues de Jakarta afin de faire respecter l’ordre de rester chez soi.
Après avoir pendant de longues semaines sous-estimé la menace du coronavirus, avec un nombre de cas officiels que les observateurs jugeaient suspectement bas, le gouverneur de Jakarta, foyer du virus dans le quatrième pays le plus peuplé du monde, a déclaré jeudi 9 avril qu’il fallait rester chez soi les deux prochaines semaines afin d’endiguer l’épidémie.
Jusqu’à 9 000 dollars d’amende
Ceux qui ne respecteront pas ces mesures encourent jusqu’à 9 000 dollars d’amende et un an de prison. Des mesures de confinements strictes qui arrivent, alors que la ville de 30 millions d’habitants voyait ses travailleurs journaliers quitter la mégalopole pour rentrer chez eux au quatre coins du pays.
Endiguer l’épidémie est désormais devenu une urgence absolue dans ce pays qui a le nombre de mort le plus importants d’Asie du Sud-Est, avec 3 512 cas confirmé pour 306 décès selon l’université John Hopkins. Et ce alors que le pays ne compte en moyenne que quatre médecins pour 10 000 habitants.