Après un AVC en octobre 2018, qui l’avait laissé à moitié paralysé, puis une tentative de coup d’État en janvier 2019, beaucoup estimaient que les jours d’Ali Bongo à la tête du Gabon étaient comptés. Si une raideur dans la jambe et le bras droit l’empêche de se mouvoir aisément, le président gabonais, qui a succédé à son père en 2009, mène pourtant une campagne tambour battant pour remporter un troisième mandat.
Le visage du chef de l’État, âgé de 64 ans, est omniprésent à Libreville sur des affiches de campagne en quatre par trois barrées du slogan “Ali pour tous”. Avec des moyens considérables, il multiplie les apparitions aux quatre coins de ce petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole, en bois et en manganèse.
Fort du soutien du tout-puissant PDG (Parti Démocratique Gabonais) fondé par son père Omar Bongo lors de ses quarante-et-un ans de règne, le président sortant affiche une confiance inébranlable. Et pour cause, Ali Bongo a fait adopter au cours des derniers mois une série de réformes qui semblent taillées sur mesure pour permettre sa réélection.
Bulletin de vote unique pour élire le président et les députés, limitation du nombre d’observateurs dans les bureaux de vote, rétablissement du scrutin à un tour, gagnable donc à la majorité relative… Face à 13 candidats, on voit donc mal comment le président gabonais ne parviendrait pas à l’emporter.
Avec France24