La France a connu une cinquième nuit de violences, moindres que la veille, après la mort mardi d’un adolescent tué par un policier, marquée toutefois par l’attaque à la voiture-bélier du domicile d’un maire. Signe de la grave crise que traverse le pays, un point de la situation doit être fait dimanche soir par le président Emmanuel Macron, a annoncé la présidence française.
Des émeutiers ont défoncé la porte du domicile de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ les Roses, en banlieue parisienne, à l’aide d’une voiture avant de l’incendier, avec la volonté de faire flamber toute la maison, selon un procureur chargé de l’enquête ouverte pour « tentative d’assassinat ».
La femme de cet élu du parti Les Républicains (droite, opposition) — lui-même absent — et l’un de ses deux jeunes enfants ont été blessés, a-t-il lui-même rapporté. C’est en tentant de « protéger » la famille et d’« échapper aux assaillants » que son épouse et l’un de ses enfants ont été blessés, a-t-il ajouté.
À l’unisson d’une partie de la classe politique française, la Première ministre Elisabeth Borne s’est élevée dimanche contre des « faits intolérables », dans un contexte de recrudescence d’attaques visant des maires ou des élus en France.
Outre cette attaque, le ministère de l’Intérieur a fait état de 10 commissariats, 10 casernes de gendarmerie et de six postes de police municipale pris pour cible, dans la nuit de samedi à dimanche. Quelque 719 personnes ont été interpellées dans tout le pays, notamment pour port d’objets susceptibles de servir d’armes ou de projectiles.
Avec Le Devoir